20 Juil
A l’heure où la nourriture saine et locale semble s’affirmer comme une tendance durable, le gaspillage alimentaire demeure en revanche un véritable problème de société. Avec des conséquences sur l’environnement qui ne peuvent pas être niées. Plusieurs études menées par la FAO (Food and Agriculture Organisation) alertent sur les méfaits de telles pratiques. Zoom sur un phénomène alarmant.
Un gaspillage qui coûte très cher !
L’Organisation de l’ONU pour l’Alimentation et l’Agriculture met en avant dans son rapport réalisé en 2013 le coût exorbitant entrainé par les milliards de tonnes de nourritures gaspillées. Un coût estimé à 565 milliards d’euros. La FAO précise qu’elle base son étude sur les prix à la production.
Pour l’Europe seule, le gaspillage représente un coût d’environ 143 milliards d’euros chaque années, 16 milliards rien que pour la France.
Le rôle des emballages alimentaires pour endiguer ce phénomène de gaspillage apparait comme de primordial dans ce cas.
La moitié de la production mondiale gaspillée
Le rapport de la FAO se penche également sur la question de la quantité de nourriture gaspillée. Elle s’élèverait entre 30 et 50% de la production mondiale. Plus précisément, 30% des céréales sont jetées à la poubelle ou encore 20% des produits laitiers ou de la viande.
Au niveau mondial, 54% du gaspillage alimentaire s’effectue « en amont », en d’autres termes lors de la phase de production de manutention et de stockage. Alors que 46% se fait « en aval », aux étapes de transformation, distribution et consommation.
Un grave préjudice pour l’environnement
Outre les quantités astronomiques de nourriture gâchées, les conséquences majeures sur l’environnement ont également été mises en exergue par la FAO.
L’organisation souligne que le gaspillage alimentaire est responsable du rejet dans l’atmosphère 3,3 gigatonnes de gaz à effet de serre par an. On compte parmi les secteurs à l’impact environnemental négatif l’industrie de la viande en Amérique du Nord et Latine, à l’instar du gaspillage des fruits en Asie, Europe et en Amérique Latine.
Le rapport de la FAO se conclut par la remarque suivante : La réduction du gaspillage de nourriture pourrait non seulement alléger la pression sur des ressources naturelles limitées mais aussi réduire le besoin d’augmenter la production alimentaire » pour nourrir une population mondiale croissante.